J’ai déjà partagé sur ce blog la notion d’intelligence émotionnelle et ses effets sur la réussite en entreprise : vous pouvez retrouver l’article ici .
Aujourd’hui, je souhaite illustrer une nouvelle fois, comment le QE permet aux dirigeants d’entreprises et aux managers, d’innover.
Les travaux de nombreux chercheurs en neurosciences et en psychologie ont mis en évidence que l’intelligence émotionnelle, mesurée par le Quotient Emotionnel, permet de meilleures prises de décisions, une meilleure gestion du stress, un meilleur sens relationnel, mais également une meilleure santé.
Pourquoi innover ?
A l’ère du digital, la plupart des entreprises ont compris l’importance de repenser les principaux piliers de leur fonctionnement. Par expemple, leur relation clients pour adapter leurs produits/services aux besoins de leur clientèle (design thinking), leur façon de mener des campagnes marketing ou encore la prise en compte de l’intelligence collective dans l’entreprise pour trouver des solutions de diversification…
L’entreprise se doit d’innover pour rester sur son marché, être pérenne et se développer. Les salariés ont également envie de participer d’avantage aux décisions de la société et s’impliquer sur des projets.
La nécessaire prise de conscience du dirigeant
Un dirigeant doit pouvoir prendre des décisions difficiles de manière rapide, il doit avoir le courage de trancher, faire des choix pour son entreprise, se remettre en question et opérer parfois des virages importants pour sa structure.
Or plus on monte dans la hiérarchie, plus on s’éloigne des émotions de ses équipes, par manque de temps notamment. Il est plus difficile de sonder son personnel, ou de prendre la mesure de la motivation réelle de l’ensemble de ses collaborateurs. Il s’en suit une prise de risque sociale importante.
Si le dirigeant ne développe pas son QE, les décisions prises, et à la façon de les appliquer peuvent entrainer des conséquences pouvant ralentir les performances individuelles et collectives. Il devient nécessaire de se réinventer dans sa pratique de dirigeant.
Il existe bien sûr des formations pour développer son QE, mais il s’agit d’un travail avant tout sur soi, de développement personnel, nécessitant de faire travailler son cerveau différemment. En effet, l’amygdale, l’une des parties de notre cerveau, est le siège de l’intelligence émotionnelle. Si vous souhaitez approfondir le sujet, il existe de nombreuses lectures. Ainsi qu’un Mooc audio réalisé par Christophe Haag, Professeur-chercheur en comportement organisationnel, une branche de la psychologie sociale, à EM Lyon.
L’enjeu sur les managers et le reste des équipes
Le dirigeant doit ensuite transmettre sa vision, ses objectifs aux directeurs et managers qui l’entourent. Il est donc important qu’il puisse véhiculer ces notions et s’assurer que l’encadrement fasse également évoluer son QE.
L’ensemble des membres de la direction, les managers seront ainsi à même de transmettre aux équipes les enjeux de cette transformation en entreprise, et plus largement, dans le quotidien de chacun.
L’exemple des entreprises libérées (un sujet à part entière que je développerai dans un autre article) montre une chose : en s’attachant aux idées, aux besoins et aux initiatives de l’ensemble des équipes, les dirigeants permettent à leurs collaborateurs de rester motivés, de s’épanouir et à l’entreprise de se renouveler.
Je ne suis pas persuadée que ce modèle soit souhaitable à tous prix, mais je pense qu’il apporte des pistes de réflexion complémentaires au développement du QE en entreprise. Les bases sur lesquelles il repose (la confiance, l’encouragement des prises d’initiative, l’agilité, la responsabilisation des équipes…) font largement écho aux compétences émotionnelles.